« Holacratie et intelligence collective, où comment le management traditionnel est renversé au profit de pratiques agiles pour fédérer les acteurs de l’entreprise autour d’un même objectif de croissance »

Dans 99% des entreprises aujourd’hui, les tâches sont bien réparties, soumises à un rigoureux processus de décision et souvent à une hiérarchie ultra-pyramidale, ou chaque problème est traité en plusieurs étapes.

Pour faire court, il y a environ 5 étapes lorsqu’un employé constate un dysfonctionnement dans l’entreprise, que ce soit dans son champ d’activité ou non (dans le cas où il le déclare). L’employé fait remonter au manager :

  • Le manager fait remonter à la direction
  • La direction traite (ou non) le problème en totale indépendance des autres services
  • Elle descend l’information à son manager
  • Son manager transmet l’information à son employé, sans lui donner aucune responsabilité, si ce n’est de l’exécutif.

Ce processus de décision obsolète s’étend sur un laps de temps anormalement long, créant tensions entre les différents étages de la pyramide, dysfonctionnements dans l’entreprise et perte de productivité. Bien sûr, il est essentiel de prendre du recul sur ce fonctionnement puisqu’il est tellement ancré dans les mentalités de travail qu’il est difficile de comparer ou de juger sans rien proposer d’autre.

Si vous êtes dans une startup, en traction ou en train de confectionner votre MVP, vous ne connaissez peut-être pas ce problème, ou y êtes bien moins confrontés. En effet, la transition de ces modèles verticaux vers des formes de management « participatifs » sont inévitables, et nous allons voir dans cet article les causes et conséquences de cette évolution.

Quel rapport avec le Growth Hacking ?

 La croissance d’une entreprise est l’enjeu majeur de tout entrepreneur ou directeur. Elle est souvent mesurable grâce à des chiffres, et le nombre de personnes dans cette entreprise fait partie de ces chiffres. Mais si ces chiffres ne sont pas complémentaires et n’apportent pas tous leur pierre à l’édifice, le compte n’est pas bon. Les principes d’Employee Advocacy et de Brand Advocacy, ou comment faire participer ses collaborateurs à sa stratégie et à son développement, sont également deux piliers de l’Inbound Marketing, un des leviers du Growth Hacking.

L’intérêt ici, tout comme le Growth, est que ces nouvelles pratiques révolutionnent notre façon de travailler, de collaborer, donnent de nouvelles visions au marché du travail.

C’est pour cela que ces formes de management innovantes font totalement partie du framework qu’est le Growth Hacking, car elles permettent de créer des ressources à partir d’autres ressources existantes, à moindre coût et avec une capacité d’innovation conséquente.

https://www.youtube.com/watch?v=MUHfVoQUj54 : Vidéo explicative sur l’Holacratie

Ces nouvelles visions managériales qui influent sur les salariés font totalement partie de ce que l’on appelle l’étape de la rétention. Que les mots comme « Corporate » ou encore « Brand Advocacy » prennent tous leurs sens seulement lorsqu’ils sont intégrés dans l’entreprise pas seulement comme une nouvelle pratique mais un état d’esprit quotidien et généralisé, comme le Growth Hacking.

L’esprit « Build, Test and Learn » du GH a également une valeur ajoutée lorsqu’il est mis face à une organisation agile, mais peut difficilement fonctionner dans un écosystème réfractaire à l’innovation et au changement.

Avant de donner plus d’exemples, de savoir comment mettre en place l’intelligence collective dans votre société, voyons ensemble à quoi correspond l’holacratie, et d’où vient-elle.

Qu’est-ce que l’holacratie ?

L’holacratie correspond à « l’autorité et les responsabilités redistribuées »

C’est un fonctionnement qui tend à réinventer le monde du travail et la productivité : Traiter l’organisation, le management, les relations humaines et la relation de l’individu au travail. Elle s’inscrit donc dans une démarche de croissance participative.

Le taylorisme peut être pris en référence du management moderne : Les uns décident, d’autres exécutent. L’holacratie est complétement différente, puisque c’est un modèle de management basé sur l’autorité distribuée. Comme le Growth Hacking, l’holacratie casse les codes de la communication corporate, et la façon de travailler dans une équipe.

C’est donc un framework, tout comme le AARRR, qui permet :

Pour les employés

  • De se sentir intégré dans les processus de décisions
  • Donc d’obtenir un sentiment d’importance, de responsabilisation
  • De faire grandir son bien-être au travail
  • D’évacuer d’éventuelles tensions, de pouvoir produire au lieu d’être un sous-en étant force de proposition et d’éviter toute frustration dû au manque de capacité d’influence.

Pour l’entreprise

  • D’acquérir une véritable image de marque employeur (Brand Advocacy, Employee Advocacy)
  • Plus de confiance envers ses employés
  • Plus de Bien-être au travail donc + de productivité grâce à un temps optimisé
  • Une capacité d’innovation renforcée car tout le monde peut proposer des idées

Le manager qui sera ici l’intermédiaire de ces méthodes verra son temps également optimisé, puisqu’il ne sera pas présent pour régler des conflits mais justement se concentrer sur son travail en étant à l’écoute de ses équipes, capable de pivoter rapidement tout en ayant un seul objectif grâce à cette méthode : La croissance.

Quelques entreprises qui ont sauté le pas :

Toutes les personnes ayant un attrait pour le digital connaissent OVH. Ce géant du web a récemment décidé de mettre à plat son organisation et se déclare « Entreprise libérée » : Octave Klaba, PDG d’OVH, a donc demandé de mettre en place une forme d’holacratie en faisant fonctionner ses salariés en petits groupes de travail non hiérarchisés, et hacker ainsi la productivité au sein du groupe grâce à l’intelligence collective.

Idem chez SID LEE Montréal, où la notion de « département » n’existe pas physiquement, ce qui permet une collaboration et un échange de pensée, fruit de créativité et de performance pour l’agence.

Pour résumer, nous savons que l’économie tend de plus en plus vers le collaboratif, le collectif, l’éthique, le bonheur et la santé au travail :

Tout cet écosystème est donc parfaitement illustré par l’holacratie, qui devra mûrir face aux consciences refractaires vis-à-vis de l’innovation et de la transition digitale, tout comme le Growth Hacking, pour se faire une place de choix dans notre société et espérer faire évoluer positivement les mentalités, et à terme, redorer les courbes de croissance.

Sources :

https://www.ovh.com/fr/blog/interview-isaac-getz-rassure-confier-donnees-entreprise-liberee/ http://blog.linnovore.com/lholacratie-va-t-elle-hacker-le-monde-de-la-restauration http://blog.linnovore.com/holacratie-chez-frichti-lune-des-formules-les-plus-innovantes-du-restaurant-de-demain

http://sidlee.com/fr/Cities/Montreal/VideoBlock

 

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